Le livre « Lausanne Post Mortem, hommage à la ville des suicidés », du photographe Giuseppe Melillo et d’un collectif de 36 journalistes et écrivains comporte trois volumes.
Les deux premiers volumes réunis en un seul livre de 384 pages sont sortis en librairie au mois de mai 2010.
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Le volume « Hommage à la ville des suicidés » contient le travail photographique de Giuseppe Melillo sur le phénomène urbain à Lausanne. Les 250 images prises entre février 2006 et avril 2010 en déambulant dans les rues de Lausanne dressent un portait personnel et moderne de la « capitale olympique ».
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Le volume, « Lausanne by me, une ville sous la plume de 36 journalistes et écrivains » présente les textes personnels de 36 auteurs qui ont eu carte blanche pour s’exprimer de manière indépendante sur Lausanne ou sur leur lien avec cette ville. Ils ne connaissaient ni les thèmes abordés par ailleurs ni les noms des autres auteurs.
Les multiples portraits de Lausanne qui émergent font preuve d’une grande cohésion entre eux et confirment l’ambiance du travail photographique.
Le volume « Lausanne Post Mortem », qui donne sens à la trilogie photographique, sera publié 100 ans après la mort du photographe, par les bons soins d’une fondation, ceci pour préserver le droit à l’image des personnes photographiées à leur insu à Lausanne au milieu des années 2000 et témoigner pour les générations futures.
Ce livre serait censuré à coup sûr
s’il était publié aujourd’hui en raison de
la loi sur le droit à l’image.
« Lausanne Post Mortem » se veut un manifeste pour la suppression du droit à l’image, qui empêche les photographes actuels de témoigner sur leur époque. Le droit à l’image constitue, selon le photographe, une atteinte à la liberté d’expression des artistes.
L’État et les entreprises ne se privent pas de filmer et de photographier des millions de personnes chaque jour avec des caméras de surveillance dans la rue, dans les distributeurs d’argent, dans les parkings, dans les grands magasins. Personne ne dit rien. Y a-t-il deux poids, deux mesures?
L’un pour les artistes, l’autre pour les institutions?
A-t-on le droit d’indiquer au photographe ce qu’il ne doit pas photographier?
Ne s’agit-il pas de censure et d’une atteinte à la liberté d’expression?